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en arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales

23 juin 2021
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Cet appel à contributions est lancé pour le numéro d'été 2022 de la revue Études francophones. Date limite de soumission le 31 août 2021.

 

Bien que la francophonie louisianaise souffre d’une image moribonde depuis la fin du 19e siècle, on constate ces dernières années un certain dynamisme de la production culturelle dans le domaine littéraire, éducatif et médiatique ainsi qu’une ouverture vers la Francophonie internationale. 

Si les écrits des années 1980 et 90 ont mis l’accent sur la composante acadienne de cette région francophone, depuis les années 2000, des travaux ont remis en question cette focalisation sur une identification ethnique au détriment de la multiplicité des origines de l’héritage franco-louisianais (David 2005 ; Klingler 2009 ; Sexton, 1999, 2000 ; Mattern 2006). La désignation « Louisiane française » ne se restreint pas à l’héritage colonial français, mais englobe différentes vagues d’immigrés francophones qui se sont établis dans la région. Adopté au tournant du 20ème siècle, l’ethnonyme « Cajun » s’est appliqué à plusieurs populations francophones de diverses origines (Acadiens pauvres, Créoles blancs descendants de colons, Foreign French, immigrés allemands, irlandais, écossais), partageant un statut social inférieur et une stigmatisation en tant que white trash (Brasseaux 1992 ; Bernard 2003 ; Henry et Bankston 2002). A cette légende noire a succédé dans les années 1970 une renaissance francophone dont le CODOFIL a été emblématique, générant un nouvel élan culturel musical, littéraire et culinaire. Dans les années 1980, cette renaissance devient l’objet d’une promotion touristique qui alimente une image monolithique de la culture franco-louisianaise (Giancarlo 2019; David 2010 ; Le Menestrel 1999). La mise en place progressive d’une politique de reconnaissance des Créoles noirs par les pouvoirs locaux amène à la publication de guides touristiques spécifiquement africains-américains et à la création de musées qui mettent à l’honneur le patrimoine créole (Seck 2014).

 

Calendrier

  • 31 août 2021 : Réception des propositions d’articles
  • 15 septembre 2021 : Retour aux auteurs (acceptation ou refus de la proposition d’article)
  • 15 décembre 2021 : Réception des articles complets
  • Été 2022 : Publication du numéro

 

Modalités de soumission

Les articles de 6000 à 8000 mots, en français ou en anglais, sont à soumettre à Sara Le Menestrel et Nathan Rabalais au plus tard le 31 août 2021. Nous encourageons l’usage d’éléments audio, visuels, et sonores. Chaque contribution devra suivre le protocole de rédaction de la revue et sera évaluée en double aveugle par les pairs.  

Nous vous invitons à nous contacter pour partager votre projet d’article ou pour plus de renseignements.

 

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