COMMENT CRÉER ? Processus, pratiques, esthétiques
Le(s) brouillon(s) et la fabrique de l’œuvre
Ce séminaire interrogera la notion de création, le processus de création, les pratiques créatives/artistiques et leurs esthétiques.
Nous souhaitons examiner, discuter et confronter les différentes manières de penser les actes, les pratiques, les manières de créer des œuvres, des artefacts, des objets ou produits artistiques ; cela dans les différents domaines, champs ou mondes de l’art qui nous réunissent.
Pragmatiquement, nous tenterons d’entrouvrir les boîtes noires de la création, de pousser les portes des ateliers, d’observer ces pratiques créatives solitaires ou collectives, interrogées dans leurs routines ou leur matérialité, d’y démêler ce qui relève de l’intention, du projet, de l’itération ou de l’« itinération » (T. Ingold), tout cela sans oublier de retracer les chemins qui relient création, médiation et réception.
Ouvert à tous, qu’ils soient plutôt théoriciens ou praticiens, ce séminaire entend porter son questionnement à travers la pluralité des approches disciplinaires, l’inévitable tension entre théories et pratiques, sans oublier l’extrême diversité des domaines artistiques et créatifs qui nous intéresse.
L'inscription est gratuite mais nécessaire pour des questions d’organisation. Elle se fait en ligne via le formulaire ci-dessous.
Dans une approche génétique du texte, cette séance de séminaire sera principalement centrée sur l’étude de la place du brouillon dans le processus de création : le brouillon ou les brouillons successifs doivent-ils être pensés comme de simples ébauches préparatoires, des étapes dans la création de l’œuvre définitive qui les sublime tous ? Ou ces repentirs en font-ils partie intégrante, au sens où l’œuvre serait constituée de la somme ou de la juxtaposition des différents chemins explorés, maintenant l’irrésolution et l’inaboutissement au cœur de l’œuvre finale ? Dans le cas où l’œuvre publiée est une réécriture principalement d’une seule œuvre référence, peut-on considérer que le texte source peut également être assimilé à un « brouillon » de l’œuvre seconde ?
Le lien entre le brouillon et l’écriture de soi pourra constituer un second angle d’attaque du séminaire dans la mesure où le brouillon peut participer du ressassement symptomatique du travail d’occultation et/ou de révélation d’une fracture de la psyché créatrice. En parallèle, on pourra explorer la notion du brouillon-rature comme le travail parfois obsessionnel sur et de la langue, afin de la styliser, l’épurer, la trouer en quête d’une vérité traumatique.
Elisabeth ANGEL-PEREZ : « La scène oblitérée : genèse de quelques photodrames contemporains ».
Catherine ROVERA : « Les brouillons de Wide Sargasso Sea: Genèse(s) et métamorphoses du texte ».
Kimberley PAGE-JONES : « ‘Transform(ing) Summer Gales into Harps and Harpers’: matière et création dans les Notebooks de S.T. Coleridge et Humphry Davy ».
A Brest
UFR Lettres et Sciences humaines
20 rue Duquesne
Salle B122
A Lorient
UBS Sciences de l'Ingénieur
2 rue Le Coat Saint-Haouen
Salle TPI SSI
A Rennes
MSHB
2 avenue Gaston Berger
Programme (341 ko)