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colloques, séminaires, expositions... organisés ou accueillis à la MSHB

L'Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth et les « Bruts » en Europe

Armorique, Amériques, Atlantique
Colloque
L'Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth et les « Bruts » en Europe

Colloque organisé par l’Université Paris IV-Sorbonne, en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale - Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC), avec la Maison des sciences de l’homme en Bretagne dans le cadre du projet HRBB et avec l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT).

Organisation

Présentation

L’Historia Regum Britanniae, composée au xiie siècle par le clerc gallois Geoffroy de Monmouth, fut l’un des textes latins les plus répandus au Moyen Âge. Rapidement copiée, cette chronique remporta le succès jusqu’à la fin du xve siècle : plus de 200 manuscrits latins en subsistent. Le colloque du mardi 15 et mercredi 16 octobre à l'IRHT (Paris, Iéna) trace les contextes historiques de rédaction et de réception du xiie au xvie siècle.

Outre cette tradition manuscrite imposante, la popularité de la chronique est attestée par les nombreuses frontières linguistiques qu’elle a franchies. En effet les auteurs de chroniques locales ou universelles y puisèrent si volontiers qu’il existe des adaptations vernaculaires de l’Histoire des Rois de Bretagne dans la plupart des aires linguistiques de l’Occident chrétien, de la France à l’Islande en passant par le Pays de Galles. Certaines ont circulé de manière autonome sous le titre de « Bruts » ; mais la plupart de ces traductions figurent soit dans des manuscrits-recueils regroupant divers textes arthuriens, soit dans des manuscrits à caractère historique au sein desquels elles sont juxtaposées à d’autres chroniques.

La connaissance que nous avons de ces surgeons de l’Historia est inégale : à côté du Brut de Wace ou de celui de Layamon qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre, bien des « Bruts » sont peu ou mal connus, voire restent à découvrir. Les deux colloques projetés visent à niveler ces écarts bibliographiques en mettant en lumière des « Bruts » restés confidentiels et en favorisant le recensement de traductions vernaculaires de l’Historia regum Britanniae, particulièrement dans les domaines linguistiques les moins bien explorés dans cette optique — domaine italien notamment. En outre la traduction de la chronique de Geoffroy y sera envisagée à échelle européenne de manière à ce que soient favorisées les comparaisons entre différents domaines linguistiques. Outre le contenu des traductions vernaculaires de l’Historia et leur éventuel emploi comme maillons de compilations plus vaste, nous aimerions favoriser l’examen de l’ancrage matériel, géographique et historique de ces translacions : par qui ont-elles été commandées et pour qui ont-elles été produites, transmises, et éventuellement illustrées ? Quels desseins suscitèrent leur rédaction, sachant l’investissement qu’elles représentent ? Quels milieux ont pu favoriser leur rédaction, leur dissémination, voire leur basculement d’une aire linguistique à une autre ?

En somme, la série de deux colloques organisés sur le sujet vise à préciser les modalités de la réception de l’Historia regum Britannie au-delà de la tradition latine de ce texte. Il s’agit non seulement de fournir des éclairages complémentaires sur le succès et sur la crédibilité dont jouit cette chronique du xiie au xvie siècle dans tout l’Occident chrétien, mais aussi de tenter de mettre en lumière des facteurs inconnus de sa popularité aussi large que durable. Le premier volet de cette série de colloques, qui s’est tenu à Brest les 25 et 26 septembre 2012, a consisté à réfléchir au contenu textuel des traductions vernaculaires ou des adaptations latines de l’Historia en Europe, du Moyen Âge à la Renaissance. Les communications qui y ont été données ont permis d’éclairer la technique et les méthodes des adaptateurs ou des traducteurs, leur langue ainsi que les sources avec lesquelles ils ont combiné l’Historia.

Il s’agira, lors de cette seconde manifestation, parisienne, d’examiner le contexte de circulation de l’Historia latine et des traductions qui en découlent, avec des approches visant à éclairer les circonstances historiques, culturelles et matérielles qui ont vu naître la foule importante des manuscrits des « Bruts ». Les études codicologiques et iconographiques, notamment, y seront bien représentées.

infos

15-16/10/2013
IRHT (salle Vielliard, 1e ét.)
40 avenue d’Iéna, Paris 16è
Accès libre

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