Présentation
En prenant la définition de l’UNICEF Inclusive education means all children in the same classrooms, in the same schools. It means real learning opportunities for groups who have traditionally been excluded – not only children with disabilities, but speakers of minority languages too [https://www.unicef.org/education/inclusive-education], le groupe de travail interdisciplinaire "Inclusion et coopération" se propose de travailler la question de la scolarisation inclusive et de l’accessibilité au savoir pour tous, en lien avec celle de la coopération.
L’expression "éducation inclusive", ici, est entendue au sens large. Elle concerne un ensemble très vaste d’élèves : la définition ci-dessus peut être encore élargie à toute personne qui présenterait un écart à une norme attendue en éducation. Dans le travail quotidien des professeurs, et, au-delà, des professionnels devant assurer une transmission à un ensemble de personnes, le fait de pouvoir faire participer à l’enseignement les personnes les moins avancées est une nécessité cruciale pour éviter un "décrochage" progressif de ces personnes.
Le groupe de travail interdisciplinaire "Inclusion et coopération" s'attache donc aux objectifs suivants :
- travailler dans le sens de la coopération (Sennett, 2012 ; Fischbach, 2015 ; Laurent, 2018) entre chercheur.e.s et professeur.e.s sur la question de l’éducation inclusive effective de tous les élèves au sein du processus éducatif, sur la base de l’élaboration commune de dispositifs coopératifs dont la principale finalité consiste à assurer cette inclusion.
- élaborer un état des lieux interdisciplinaire des connaissances scientifiques les plus pertinentes sur la question de l’inclusion, en intégrant d’une part les travaux en sciences cognitives et neurosciences (cf. par exemple Nketia et al., 2021 ; Rittle-Johnson et al., 2020) et, d’autre part, les travaux dans les sciences de l’éducation et de la formation (cf. par exemple Assude et al., 2018 ; Toullec-Théry, 2021 ; Perraud, 2022) et, plus généralement, en anthropologie (cf. par exemple, Lansade, 2021) et sociologie.
- construire une concrétisation précise de ces connaissances scientifiques dans la production de dispositifs coopératifs évoqués au premier point ci-dessus. Il s’agit donc d’examiner comment lesdites connaissances pourront informer la production de gestes et de dispositifs inclusifs, d’une part, et d’étudier en retour, d’autre part, comment ces gestes et ces dispositifs pourront aider à déterminer l’efficacité réelle de ces connaissances scientifiques pour la pratique.